[entretien Romane] Nourrice

Je n'avais jamais mis les pieds dans un tel quartier. Tout était si beau, si propre. On se sentais en sécurité rien qu'en se promenant dans les rues.

*Quitte cet air niais de ton visage Emma, tu as l'air d'une idiote*

Je me redressais et affichais un sourire confiant. Pourtant mes pieds me faisaient mal, j'avais marché pour venir jusqu'ici. Inutile de préciser que je m'étais levée très tôt. J'étais un peu en avance, j'avais eu peur de me perdre ou de tomber sur un imprévu. Pour le moment tout allait bien.
Il fallait à tout prix que je décroche cet emploi. Pour le moment je devais tellement faire d'économie que je ne pouvais pas me permettre de prendre les aigles.
J'avais été surprise d'être contactée par Madame Valmont. J'avais posté une réponse timide à son annonce et à peine deux jours plus tard elle me proposait un rendez-vous ! Moi qui croyait n'avoir aucune chance ! Je n'avais pas d'expérience et pourtant....

Bon, je me dirigeais vers la plus grande et la plus imposante demeure du quartier et sonna à l'interphone de la grille.

J'étais à la maison, le baby phone à la main, et Prayen jouant à mes pieds avec ses jouets. J'étais occupée à creer des souffles. C'était fou le nombre que j'utilisais lorsque j'étais à la maison. Je n'avais pas une seconde à moi.

Je sursautais lorsque l'interphone sonna. J'avais presque oublié que je devais recevoir une jeune femme pour un entretien. Je me levais et appuyais sur le bouton.

- Oui ?

Je préférai m'assurer de l'identité du visiteur. Je n'aimais pas les mauvaises surprises.

- Bonjour, c'est miss Garret. Je viens pour l'entretien pour le poste de nourrice.

J'avais essayé de parler une voix claire et forte. Je voulais paraître assurée.

Je sortis un petit miroir de poche et me recoiffais. Je jetais un coup d'oeil à mon maquillage. Ca allait. J'avais fais mes fond de tiroirs pour en trouver mais le résultat était pas trop mal. Discret mais pas naturel.

- Je vous ouvre.

J'appuyais sur le bouton pour débloquer la grille d'entrée.
Je me demandais de quoi je pouvais voir l'air. Surement d'une femme totalement débordée. Entre le travail et les enfants c'était une catastrophe.

- Reste là ma puce, je vais ouvrir la porte.

La petite ne me répondit pas et continua de jouer. J'ouvris la porte d'entrée et attendis ma visiteuse.

Je franchis les grilles et remontais l'allée tout en regardant autour de moi. Ce n'était pas très bien entretenu mais c'était quand même magnifique. Je levais les yeux et vis Romane qui m'attendait à la porte, j'accélérais le pas.

- Bonjour Madame Valmont.

Je lui tendis la main. Elle était encore plus belle que ce que je m'imaginais. Ses yeux surtout, ils me parcouraient comme si elle savait déjà tout de moi. Et ses cheveux ! La couleur était-elle naturelle ?

- Bonjour mademoiselle Garret.

Je lui serrai la main d'un geste vif et lui fit signe de me précéder à l'intérieur.

- Vous n'avez pas eu trop de mal à trouver ?

Je rentrais dans la maison et ne pus m'empêcher de regarder autour de moi d'un air impressionné. Ce hall était immense.... et magnifique.

Non ! C'était le retour de l'air idiot ! Je me ressaisis et me tournais vers la jeune femme et un grand sourire.

- Non, vos explications étaient très claires. Vous avez une demeure magnifique madame Valmont.

- Merci beaucoup, ce manoir appartient à la famille de mon époux depuis des générations.

Je refermais la porte derrière nous. Je lui indiquais d'un geste de la main le salon où je pénétrais. Je saisis Prayen dans mon bras. Une petite fille de trois ans aux yeux et cheveux noirs. Elle regardait dans les yeux Emma et avait cessé de jouer.

- Je vous présente Prayen. C'est ma troisième enfant.

Je reposais la petite.

- Prenez place. Je m'excuse, je n'ai pas pus faire de rangements ces jours-ci.

Je souris en réponse à sa première phrase. C'était vraiment un honneur d'être ici. J'avais l'impression de me retrouver dans un lieu chargé d'histoire. Peut-être que des décisions primordiales pour Valcam avaient été prises ici même. Oh comme c'était impressionnant !

J'entrais dans le salon. Il était encore plus beau que le hall. Et à lui seul il était plus grand que le petit appartement que je louais. Je me demandais si Romane et son mari s'étaient habitués à vivre ici ou si cela leur paraissait aussi immense qu'à moi. Je vis la mère prendre sa fille dans les bras. Elles avaient un air de ressemblance. Leur couleur de cheveux différenciait. Mais sinon elles possédaient la même beauté à couper le souffle. Elle ferait tomber des coeurs plus tard cette enfant. Je me sentis mal à l'aise durant une seconde lorsque l'enfant me fixa puis je lui souris avec tendresse. J'avais envie de la prendre dans mes bras mais je me retins et je lui fis un petit signe de la main.

- Bonjour Prayen. Tu as un très joli nom tu sais ? Moi je m'appelle Emma.

Je m'assis dans l'un des fauteuils que Romane me désigna. Et je jetais un coup d'oeil autour de moi. Mise à part quelques jouets pour la petite je trouvais le tout assez bien rangé.

- Ne vous excusez pas. Je n'ose imaginer tout le travail que vous avez à faire.

Je ressentis le bonheur d'Emma, cela me fit sourire. J'aimais les gens de bonne humeur surtout quand elle était contagieuse. Je souhaitais que la jeune femme soit au naturel. Aprés tout il n'y avait rien à craindre. Alors inutile de stresser. Je m'assis à mon tour dans le fauteuil juste en face et je croisais les mains sur mes genoux.

- Oui c'est peu dire.

Je laissais quelques instants de silence s'installer entre nous puis je me penchais vers ma fille qui était de retour avec ses jouets.

- Ma chérie, peux-tu prendre tes affaires et aller jouer dans la pièce d'à côté s'il te plaît ?

La petite ne me répondit pas mais aussitôt elle se leva, pris l'une de ses poupée et passa la porte coulissante qui séparait le salon de la salle à manger. Je me levais pour la refermer dérière elle puis viens de rasseoir.

- Bon, passons au vif du sujet mademoiselle Garret. Avez-vous un C.V. à présenter ? Ou des lettres de recommandation de vos anciens employeurs ?

Je me retiens juste à temps de froncer les sourcils. Laisser la petite toute seule n'était sans doute pas une excellente idée. Mais je n'allais pas critiquer les méthodes d'éducation de la personne que je cherchais à convaincre de m'engager. Je trouvais l'enfant bien silencieuse aussi. Elle obéissait sans poser de question. C'était sans doute ainsi dans les grandes familles riches lorsque l'on était en présence d'inconnus.

Je me redressais lorsque madame Valmont s'adressa à nouveau à moi. Je sortis de ma sacoche une feuille de papier. C'était mon C.V.

- Je n'ai pas de lettre de recommandation. Je préfère être franche avec vous, je n'ai jamais été payée pour ce genre d'emploi. Jusqu'à présent, depuis ma sortie de l'académie je n'ai fait que du bénévolat. Je cherche à présent un emploi stable.

J'avais surtout besoin de payer mes factures. Voici ce que l'on pouvait lire sur le papier donné à Romane :

Je m'emparais de la feuille de papier et je commençais à la lire. Je fis un sourire rassurant à la jeune fille. Elle n'avait vraiment plus l'air très à l'aise.

- Ce n'est rien. La lettre de recommandation n'est qu'un plus.

Bon autant commencer par le début. Après avoir lu de long en large la lettre, je me remis au debut et je fixais mon interlocutrice.

- Vous vivez à l'auberge ? Il y a-t-il une raison particulière à cela ? Souhaitez vous y rester ?

Romane avait l'air d'être quelqu'un de vraiment gentille. J'avais encore plus envie de travailler pour elle. Il fallait vraiment qu'elle voit en moi quelqu'un de confiante et de déterminée.

- Oui. Il n'est pas évident de prendre son indépendance lorsque l'on a pas encore d'emploi. J'aimerais plus tard avoir un petit appartement à moi. Mais pour l'instant ce n'est pas envisageable.

Je souhaitais être honnête. J'espèrais que madame Valmont apprécierait le geste. Le but n'était pas de lui parler de mes soucis mais plutôt de ne rien lui cacher.

- Si je décide de vous engager je peux vous réserver une petite aile du manoir à l'étage. Je sais que cela n'a pas le charme d'un appartement et que vivre au même endroit que votre lieu de travail peuvent déranger. Mais je sais ce que c'est de ne plus savoir où vivre et nous aidez nos employés.

Je lui cachais pour l'instant la seconde raison de ma proposition, j'allais tout le temps de lui en parler par la suite. Je relus rapidement le début du C.V. en attendant sa réponse.

Hum, j'aurais des questions sur sa caste aussi mais pour le moment je préférais y aller en douceur et parler de ses études.

- Vous avez toujours eu entre B1 et B2 à vos examens, je vous félicite c'est vraiment très bien.

C'était dans la moyenne. Mais en général les personnes commençant par B1 descendait rapidement à B3 voire C1 lorsqu'ils deviennent adolescents. Là je remarquais un vrai travail de la jeune femme et c'était très satisfaisant.

- Pourquoi la littérature et les sciences ?

- J'avoue que ce serait une formidable opportunité. Peut-être pas pour toujours puisque j'ai le souhait de trouver un logement qui serait à moi. Malheureusement vu que je n'en ai pas les moyens, votre proposition est vraiment une solution parfaite.

J'espérais que je m'étais bien exprimée. je ne voulais pas paraître désespérée mais si je décrochais cet emploi, ce serait enfin la fin de tous mes ennuis. Je rougis légérement, c'était vraiment quelque chose d'être complimentée par madame Valmont en personne sur son bulletin scolaire.

- Je vous remercie. J'ai toujours considéré les études comme quelque chose de très important.

Pourquoi la littérature et les sciences ? C'était une bonne question. Je ne m'attendais pas du tout à ce que l'on me questionne sur mes options. Mais autant répondre sincèrement.

- J'ai toujours été une enfant créative. J'aimais inventer mes propres jeux. La littérature est l'exemple même de la matière qui m''a permise de m'évader de mes soucis au quotidien. Quant aux sciences et bien je dois avouer que je n'ai jamais eu la rigueur propre aux mathématiques et à la physique. Les sciences sont plus permissives.

- Alors marché conclu, si vous avez le poste, vous aurez aussi une petite résidence à l'intérieur de celle ci.

Et cela m'arrangeait énormément. Sans qu'elle ne le sâche, les ennuis d'Emma lui donnait un bon point pour obtenir le travail. Mais il allait en falloir bien d'autres pour que je l'engage. Je ne pouvais me permettre d'avoir un seul doute à son sujet.

- Et vous avez raison. Nous avons la chance d'avoir une superbe académie à Valcam. Toutes les conditions sont parfaites pour que l'on puisse apprendre autant que l'on le souhaite.

J'écoutais sa réponse au sujet de ses choix de matières. Elle savait défendre ses arguments et c'était très bien mais quelque chose dans sa réponse m'interloqua.

- Vous aviez des soucis du quotidien en étant enfant ?

Comme nous n'avions pas beaucoup de temps devant nous, je poursuivis la lecture du document qu'elle m'avait remise. Un examen extra-normal très bon. Cela signifiait une vive intelligence. Elle n'était pas dans les A mais presque. C'était plus que convenable pour mes enfants. Un examen de passage à B2. Un petit ralachement mais c'était souvent le cas. Je pouvais passer outre. Tiens, les langues. Et bien voilà une nouvelle question.

- Les langues ne sont pas vraiment une option créative. Pourquoi l'avoir choisie ?

- Je vous remercie c'est très généreux.

Je ne m'attendais pas à un tel acte de bonté. Je me sentais à présent parfaitement en confiance et à l'aise pour la suite de l'entretien.
Malgré nos différences de situation, je sentais qu'un lien se créait entre Romane et moi. Il ne fallait pas que je perde de vue que je n'étais pas ici pour me faire une amie mais pour décrocher un travail. D'ailleurs sa question suivante me ramena à la réalité.

- Je pense que tous les enfants de la caste du temps ont les mêmes lorsque leur parent ont été activé ailleurs. Je ne me sentais pas compris par les miens. Mais c'est du passé à présent.

Je n'étais pas à l'aise de parler de ma mère. Elle n'avait jamais compris qu'une caste passe avant une famille. Pourtant je l'aimais de tout mon coeur mais cela avait égratigné notre relation. J'écoutais avec attention la prochaine question de Romane. Ce n'était pas très compliqué à expliqué, j'allais révèler l'un de mes secrets.

- Je voulais travailler à l'académie et devenir professeur. Il est important de comprendre tous ses élèves, on ne sait jamais.

- Oui, ce n'est pas toujours évident pour les parents de comprendre leurs enfants lorsqu'ils ne sont pas dans leur caste. Pour l'instant aucun des miens n'est dans la mienne et cela n'est pas toujours évident.

Dewara était du feu comme son père alors ça allait mais par contre Astelar était dans la caste mécanique. Ce n'était pas toujours évident de l'aider. Personne dans notre famille n'y avait jamais été. Je pouvais aussi comprendre que les enfants ne se sentaient pas à leur place dans ce genre de famille. Moi même, mes parents n'appartenaient pas à celle de l'air. Mais c'était différent, une autre époque.

- Professeur ? C'est très noble. Mais vous avez changé d'avis depuis ?

Christal recherchait souvent des professeurs cela m'étonnait qu'elle ait refusé quelqu'un comme mademoiselle Garret. Je continuais de lire le C.v. de la jeune femme. Lecture de l'avenir, communication et déplacement. Et bien posons donc la question.

- Pourquoi ces trois spécialisations ?

- Dans quelles castes sont vos enfants ?

Les deux aînés étaient à l'académie ils devaient donc être activés. Je ne m'étais jamais mise à la place de ma mère. Mais je doutais que c'ait été plus dur pour elle que pour moi.

- Non. Je souhaite toujours enseigner. Mais plus tard. Je pense qu'un professeur doit avoir une plus grande expérience de la vie que ce que j'ai actuellement. Cela ne m'empêche pas de m'exercer avec les élèves que je garde.

[/i]J'avais à nouveau la réponse à sa prochaine question. Ce n'était pas bien difficile. J'avais longuement réfléchie avant de me spécialiser.[/i]

- Je suis tournée vers l'avenir. Le passé est important, il faut le connaitre. Mais à quoi bon le revivre ? Les prophéties et la lecture du passé ne m'ont jamais interessée. A l'inverse, la lecture de l'avenir est importante. Il ne faut pas avoir une foi aveugle dans ce qu'on pense savoir mais il est bon de se préparer à tout. La communication est une valeur importante pour notre caste. Je pense que cette matière devraient être obligatoire. Et pour le déplacement, j'étais douée. Vraiment. Alors je me suis dis : Autant développer cette compétence.

- Astelar est dans la caste mécanique et Dewara dans celle du feu. Nous verrons si un de mes deux derniers petits monstres appartiennent à l'air.

J'écoutais sa réponse sur l'enseignement. C'était un raisonnement mature. J'étais certaine que Christal la prendrait avec joie dans son équipe dans quelques années. Puis ensuite, j'écoutais ce qu'elle avait à me dire sur ses options. Sincèrement, je pense que je me serait sentie mal à l'aise si elle avait des dons poussés dans la lecture du passé. J'avais mes secrets. Même si les codes de la caste du temps étaient strictes, je ne voulais pas les partager.

- En tout cas, vous savez ce que vous voulez, c'est très bien.

Je continuais la lecture de son C.V. Son examen de spécialisation était bon. Elle avait fait de très bons choix. Et donc elle avait poussé la lecture de l'avenir. C'était ironique, cela n'avait pas du aider dans ses relations avec sa mère. Ensuite, elle s'était tournée vers des études supérieures. Une seule année ?

- Je suppose que c'est la même réponse pour votre finalisation. Par contre, pourquoi n'avait fait qu'une année supérieure ? C'est assez pour devenir professeur ?

- Oh, vos enfants auront toujours besoin de vous qu'ils soient ou non dans votre caste.

Je souris à la seconde phrase de madame Valmont. J'étais contente qu'elle m'adresse un compliment. Je n'en attendais pas tant. Par contre, sa dernière question me prit au dépourvu. Je ne pus m'empêcher de rougir légèrement.

- J'étais en froid avec ma mère. Elle refusait de me payer des années supplémentaires. J'ai donc arrêter là l'académie à mon grand regret.

J'espérais qu'Emma avait raison. J'avais perdu ma mère lorsque je n'avais que huit ans. Mais ma soeur aînée l'avait remplacé du mieux qu'elle pouvait. J'aurai encore aimé l'avoir à mes côtés.
Emma semblait avoir eu son lot de difficultés familiale. Mais j'avais du mal à la penser fautive.

- Je vois que vous avez beaucoup de contact avec les enfants. Vous n'en voulez pas ?

J'avais fini la lecture du C.V. Je recherchais d'autres feuilles mais il n'y en avait pas.

- Vous n'avez pas d'expérience en tant que nourrice. Aucune lettre de recommandation non plus ?

- Oh si, bien entendu. Mais je suis célibataire et encore jeune. Lorsque j'aurai un emploi stable, un mari pourquoi pas. Mais j'ai encore de nombreuses années devant moi. Des années que je veux mettre à profit pour apprendre et aider les enfants.

J'étais on ne peut plus sincère. Je ne voulais pas d'un mari qui m'entretienne. Je voulais obtenir ce job. Je prendrais soin des petits de madame Valmont jusqu'à ce qu'ils aillent à l'académie. A ce moment là, je trouverai un emploi de professeur et seulement dans ce futur je songerai à construire ma propre famille.

La seconde phrase de mon interlocutrice me mis mal à l'aise. Mais comme pour le reste, je n'avais aucune intention de lui mentir.

- En tant que nourrice, non je n'ai pas. Mais j'ai travaille auprès d'enfants depuis ma sortie de l'académie. Et quant aux lettres, je n'en ai pas non plus. J'étais le plus souvent bénévole. Malheureusement, mes employès se sont peu souciés de mon avenir.

Bon elle avait la tête sur les épaules. C'était déjà bien. Je rangeais les papiers et je regardais la jeune femme un long moment. J'avais beaucoup de choses à préciser et à demander. La sécurité de mes enfants devait passer avant tout.

- Avant toute chose, je recherche une nourrice par enfant. Pour le moment je n'en ai plus. Si je vous engage vous aurez deux enfants à plein temps et deux autres durant les vacances. Cela vous pose-t-il un problème ? Dans le cas où je trouve d'autres personnes. Avec lequel de mes enfants vous sentirez-vous le plus à l'aise ?

Bon, la première question était posée. La réponse allait être très importante.

- Je ne vous cache pas que cela fera beaucoup de travail lorsqu'ils seront là tous les quatre mais la difficulté ne me fait pas peur. Au contraire. Mais pour répondre à votre question, je pense que ma préférence irait à Prayen. Cette enfant a vraiment l'air adorable.

Je n'avais pas encore vu les autres. Mais j'avais bien aimé le regard de la petite fille. Comme si elle avait envie d'apprendre.