Convocation du conseil.

Comme Christal, j'avais deux institutions à gérer. Au Présidium cela se passait plutôt bien, pour le moment j'avais des collaborateurs efficaces. Par contre, s’absenter de l'hopital était beaucoup moins simple. Néanmoins, à peine le souffle reçu j'avais sentis le ton d'urgence et j'avais répondu présente.

Je m'étais d'abord rendu chez moi où j'avais déposé ma fille avec ses cousins pour qu'elle soit gardée puis j'avais vêtue ma robe de cérémonie. Une belle cape verte sombre.

J'étais passé par mon bureau au Présidium pour vérifier que tout allait bien. J'avais quelques dossiers mineurs à me préoccuper mais cela allait aller. J'y retournerai juste après la réunion du cercle.

Je n'étais pas non plus une grande fanatique de la politique. Mais je savais l’intérêt que cela représentait. Et je n'allais pas me dérober à mes responsabilité. Je franchis les portes du cercle et je m'avançais vers Christal. J'étais un peu surprise d'être la première à répondre à la convocation. Mais la maîtresse de l'esprit avait l'air d'être à peine arrivée. Je ne m'étais pas pressée pour rien.

- Bonjour Christal. Comment vas-tu ?

Je n'aimais pas spécialement être convoquée. J'étais avec une amie de l'académie, nous prenions un café lorsque j'avais reçu le souffle. Immédiatement je m'étais sentie inquiète. Pourquoi une réunion en dehors de nos rendez-vous planifiés ? J'étais mal à l'aise. Je n'avais pas grand chose à dire au conseil pour ma part. Je me sentais fautive. Peut-être que je n'en faisais pas assez pour mettre fin à la guerre ?

J'étais arrivé au Présidium depuis un petit moment. Je m'étais rendue dans mon bureau et j'avais passé ma cape de couleur rose pâle. Puis, j'avais ouvert des dossiers. Avais-je négligé quelque chose ? Un incident avait-il oublié de m'être rapporté ? Finalement quand je suis certaine de ne rien avoir laissé échappé, je me rendis dans la salle du conseil.

Christal était là. Darla venait d'arriver. Je l'entendis la saluer. Mais je sentis une autre question dans ce qu'elle lui demanda. Elle non plus ne connaissait pas la raison de notre convocation. Je me sentis immédiatement rassurée. Je redressais la tête et me dirigeais vers les deux femmes, la main tendue.

- Bonjour mesdames.

Le moins que l'on puisse dire, c'était que cette convocation tombait vraiment très mal. J'étais déjà au présidium, plongé dans mes dossiers. Il y en avait des tonnes. J'avais demandé à ce que ceux de l'Autorité me soient transférés directement ici. Je ne savais plus du tout où donner de la tête.

J'avais songé à refusé la demande de Christal. La prochaine réunion devait avoir lieu dans deux semaine. Mais c'était ma meilleure amie et je la connaissais par coeur. Si elle nous convoquait c'est que cela devait être plus important que mes dossiers ou mes entretiens d'embauche. Surtout qu'elle aussi était très occupée avec l'académie.

J'avais calculé approximativement l'heure d'arrivée des autres afin de rester dans mon bureau le plus longtemps possible. Puis j'avais mis ma cape rouge sang et je m'étais rendu dans la salle du Conseil.

Je venais de passer les lourdes portes. Trois femmes m'attendaient déjà. Elles étaient toutes les trois autour du pupitre de Christal. Je m'y dirigeais moi aussi. J'ouvris un bras pour serrer la maîtresse des esprits contre moi tout en prenant la main de ma soeur dans ma mienne. Cela faisait longtemps que je ne l'avais pas vu. Elle devait être encore plus occupée que moi. Elle me manquait beaucoup. Je regardais la dernière femme présente. Léa Finch. Je ne la connaissais pas et je ne faisais aucun effort pour la connaitre. Son arrivée et celle de son frère avaient bouleversé l'équilibre de Valcam. Elle n'y pouvait peut-être rien mais cela me mettait en colère lorsque j'y songeais. Je lui fis un sourire poli accompagné d'un geste de la tête.

- Bonjour.

Pour ma part j'étais avec ma nouvelle nourrice, je lui donnais les dernières indications pour les petits quand j'avais reçu le souffle. Je l'avais alors prévenu que Darla allait sans doute passer déposer sa fille puis j'étais monté à l'étage chercher mes vêtements de cérémonie. J'avais passé ma belle cape orange et j'étais sortie avant de croiser ma belle soeur.

Cela ne me plaisait pas. Je n'aimais pas les convocations inhabituelle. Je passais rapidement au Q.G. de mes espions. Je récupérais les dossiers dont j'avais besoin car je voulais moi aussi parler de deux ou trois choses au conseil. Je leur demandais rapidement si des informations m'avaient échappées mais ils furent incapable de me donner une réponse satisfaisante.

Je décidais de quitter l'établissement au plus vite et de me rendre au présidium. Une fois arrivée, j'entrais dans mon bureau afin de vérifier que rien d'urgent ne m'attendait. A priori aucune catastrophe n'était survenue. Pourquoi cette convocation dans ce cas ?

Je montais dans la salle du conseil et découvris que j'étais loin d'être la première. Bon au moins je n'étais pas parmi les retardataires. J'avançais vers l'attroupement.

- Bonjour à tous.

Avant que Christal ne me réponde, j'entendis la porte s'ouvrir juste derrière moi, je me tournais d'un geste vif et constatais que c'était mademoiselle Finch. Je prenais comme une victoire personnel sa présence et celle de son frère au conseil. Je lui souris donc avec enthousiasme alors qu'elle se dirigeait vers nous.

- Bonjour mademoiselle Finch, comment allez vous ?

Mon frère ne maîtrisait pourtant pas l'art de la subtilité mais je ne l'avais pas entendu arriver. Je sursautais presque lorsqu'il me pris la main. Je lui adressais un sourire tendre. Cela me faisait beaucoup de bien de le voir et de sentir sa présence.

- Bonjour Romane.

Et voici que ma belle-soeur arrivait. Et bien, la moitié du conseil du conseil était déjà arrivée, c'était très rapide pour une telle convocation. Je songeais que tout le monde devait être sur les nerfs.

J'étais au centre ville de Valcam. Je finissais un repas avec plusieurs collaborateurs. C'était compliqué de devoir gérer plusieurs services en même temps. J'avais reçu le souffle de Christal juste après le repas. Oui je pouvais débloquer quelques heures dans mon emploi du temps. Surtout pour le conseil.

J'étais rentré en toute hâte dans le présidium et j'avais enfilé ma cape bleu foncée. J'avais saisis plusieurs dossiers notés urgents et je les avais lus en toute hâte. Non rien d'alertant pour le conseil. Il y avait peu de chance que je sois concerné par la réunion de la journée. J'étais rassuré car je n'avais rien prévu du tout.

J'entrais dans la salle ronde du conseil et je m'aperçus vite que j'étais parmi les derniers. Au moins je n'étais pas LE dernier. Je m'avançais auprès de mon épouse.

- Bonjour à tous.

Encore une réunion du conseil. Je détestais cela. J'étais flatté d'y appartenir bien entendu. Mais j'avais bien plus de pression que les autres membres. Je représentais la vraie maîtresse de ma caste. J'étais d'abord passé la voir. Comme je m'y attendais elle avait fait une liste de sujet à abordé. Je devrais aussi noter tout ce qui avait été dit. Ne surtout rien oublié. Tout pouvait avoir une importance capitale selon elle.

J'étais ensuite passé chercher ma cape blanche. Et me voici ! Oh j'étais le dernier. Ah non il manquait la mort. Bon et bien je n'étais quand même pas en avance pour autant.

- Bonjour, veuillez pardonner mon retard.

Je n'avais pas vu le temps passer. Je savais que lorsque l'on était convoqué par le cercle il fallait mieux arriver vite. Mais impossible. J'avais pourtant pas perdu de temps. J'arrivais essoufflé dans la grande salle.

- Bonjour tout le monde. Désolée de mon retard.

Bien entendu tout le monde était là. Je soupirais. C'était bien ma veine.

Darla fut la première à arriver. Cela ne me surpris pas, elle avait beau être surchargée de travail c'était aussi la plus responsable de tout le groupe.

- Bonjour Darla, je vais parfaitement bien et toi ?

La seconde personne était Léa. J'en fus agréablement surprise. Elle prenait ses engagements avec sérieux au moins. Je la vis arriver avec la main tendue. Que de formalisme pour une si jeune femme. Je lui serrai.

- Bonjour mademoiselle Finch.

Mickaël et Romane, mes deux meilleures amis, arrivèrent ensuite. Je les saluais à leur tour. Cela me faisait plaisir de les revoir même si j'aurais préféré que ce soit en de meilleures circonstances.
Lucas... il jeta un froid. C'était sa spécialité. J'avais du mal à m'habituer à sa présence. Pourtant je faisais de mon mieux pour les autres. Si Mickaël y arrivait je ne pouvais pas faire autrement.

Je saluais Tony et Darius qui arrivèrent presque en même temps. Et bien au moins, les gens ne tardaient pas. J'étais satisfaite et soulagée. Je n'aurais pas voulu perdre du temps à attendre. Comme toujours à son arrivée Wayne se montra mal à l'aise. Je lui fis un sourire rassurant mais je savais que cela n'aurait aucun effet.

Evan et Tim arrivèrent ensuite. Les derniers. J'étais surprise qu'un émissaire du temps ne soit pas ponctuel. Mais cela m’agaçait que Tim soit le dernier. Il était nouveau. Il devrait prendre exemple sur sa soeur et montrer plus d'implication.

- Ce n'est rien. Bonjour à tous. Prenons place derrière nos pupitres, je dois vous parler de toute urgences.

J'attendis que tout le monde se soit installé puis je m'éclaircis la gorge avant de commencer à parler. Je tâchais de ne regarder personne en particulier puisque je m'adressais à tout le monde.

- Merci à tous d'avoir répondu aussi vite à mon appel. J'ai plusieurs choses à vous dire. La première concerne l'académie. Nous avons été attaqués. Ne vous inquiétez pas, tous les élèves vont bien. Mais une bombe à été envoyée à l'école.

J'ouvris grand les yeux. Je n'étais pas du tout au courant de cette information. Je n'étais pas maman et je ne connaissais personnes à l'académie mais c'était choquant tout de même. C'était là que nos enfants devaient étudier en toute sécurité. Et j'étais persuadée que nombre d'enfants des Ombres y étudiaient aussi.

- Il y a-t-il eu des dégâts matériels ?

- Pourquoi ne pas avoir prévenu tout le monde ? Comment va mon fils ?

Je n'avais pas pu m'empêcher d'élever la voix. Cristal devait veiller sur nos enfants !

- Elle aurait pu faire des dégâts ou bien était-ce une farce ?

Mon coeur avait manqué de s'arrêter. Je jetais un coup d'oeil à mon mari il était aussi pâle que moi.