Impensable !

J'étais juste dérrière la jeune femme dans la fille d'attente. Je déposais simplement un colis à remettre à un membre de ma famille. Je ne souhaitais pas monter. L'employer insista en m'informant qu'il n'était pas coursier. Finalement je perdis la bataille et rejoignis Meline tout aussi dépitée qu'elle.

- Non mais quel gougea ! Comment engager quelqu'un comme cela dans un hopital ?

Je n'avais pas fait attention que l'on s'adressait à moi. Mais je me retournais lorsque je n'entendis personne répondre. J'examinais la jeune femme. Elle avait un colis sous le bras, je me demandais bien ce que cela pouvait être. Par contre, j'étais tout à fait d'accord avec elle. Cette personne m'était très antipathique.

- Que s'est passé ? A-t-il été insultant ?

- Non pas insultant, mais il a refusé de me rendre service. Pourtant ce n'est rien pour lui, je ne comprends pas !

La colère grondait et j'avais presque envie de faire un scandale. Mais nous étions dans un hopital et ce n'était pas l'endroit pour ça.

- Vous a-t-il insulté vous ?

- Ce n'est pas un bon travail pour une personne comme lui. Dans un hôpital les personnes doivent pouvoir trouver de l'aide.

Je fis un geste de la main signalant que ce n'était pas important.

- Non pas vraiment, mais je suis dans la même situation que vous ! J'ai besoin d'accéder à une chambre et il m'en refus l'accés.

- Vous savez à quoi je pense ? La directrice devrait être prévenu d'un tel comportement ! Et si nous prenions rendez-vous avec elle ?

Après tout c'était son travail d'engager des gens compétants. Il fallait qu'elle sache à quel point les visiteurs étaient insatisfaits du réceptionniste.

- Je doute qu'elle nous recoive sans un rendez-vous. Mais je trouve que vous avez raison quand même !

Elle venait de faire naitre une idée en moi. Une idée qui me plaisait beaucoup.

- Mais j'ai une autre solution. Je dirige un journal, c'est assez simple pour moi de faire paraitre un article. Seriez-vous prête à témoigner ?

- Oh oui ! Avec plaisir !

Je m'étais peut-être engagée trop vite. Et si son journal était un ramassis d'idiotie ? Je sentis de la méfiance naitre en moi.

- Quel est le nom de votre journal ?

- L'elementaire. Est-ce que vous connaissez ?

En vérité, nous étions un peu incontournable. Nous avions des rubriques pour tout le monde. Sport, actualité, beauté, ragot etc etc..

- Oui effectivement. Je pense que tout le monde le lit à Valcam.

C'était presque un honneur de rencontrer cette personne. Une mauvaise publicité de l'hopital publiée dans ce journal aurait un effet immédiat c'était certain.

- Je pense que je peux témoigner oui. Mon nom sera-t-il cité ?

- Peut-être pas tout le monde mais j'aimerai bien ! Nous essayons de rester objectif et d'écrire des articles qui peuvent servir à toutes les personnes de Valcam.

J'étais assez fière de notre ligne éditoriale. Nous faisions du bon travail et en règle générale le conseil ne nous mettait pas de batons dans les roues. Au contraire, nous avions même la priorité sur certains scoop.

- Je suis ravie. Cela dépend. Si vous le souhaitez nous pouvons garder votre anonymat mais c'est vrai que les articles ont un peu moins d'impact dans ce cas.