Chez nous

Manque de chance pour Tim, je revenais avec les bras chargés de paquets. Je les posais dans l'entrée pour me débarasser de ma cape puis me dirigeais immédiatement vers le salon. Le bruit de la télé était assourdissant.

- Tu peux baisser un peu le son s'il te plaît ? Et tes pieds aussi...

Je soupirais et retournais dans l'entrée rechercher mes sacs.

Et voilà... la fête était terminée. Le calme aussi d'ailleurs. Je soupirais et me levais en enteignant la télévision. Je pris un moment pour respirer profondément puis je me dirigeais vers l'entrée.

- Bonjour à toi aussi ma très chère soeur.

J'attrapais plusieurs de ses sacs afin de l'aider.

- Qu'est ce que c'est ?

- Oui bonjour.

Je saisis le reste des sacs et me dirigeais vers la cuisine, où je posais le tout.

- Des achats. Des courses, des vêtements, ce genre de choses...

- Tu avais besoin d'avoir autant de choses ?

Habituellement je ne cherchais pas à connaître les explications de ma soeur, mais aujourd'hui, elle m'agaçait vraiment.
Je posais ses sacs sur le bout de table.

- Tu peux te moquer autant que tu veux mais si je ne faisais pas les courses ce n'est pas toi qui irait.

Je déballais le sac contenant les courses pour la semaine. Nous mangions souvent au travail le midi, de ce fait, il n'y avait pas grand chose.

- Nous avons trop l'habitude de vivre ensemble c'est tout.

Je posais à mon tour les sacs sur la table.

- Beaucoup de travail aujourd'hui ?

- Cela ne durera pas éternellement petit frère.

Je commençais à déballer les courses et à les ranger dans notre frigo.

- Pas tant que ça et toi ?

- Non plus, j'ai l'impression que les autres membres du conseils attendent que l'on fasse une bêtise. Du coup, ils ne nous confient rien d'important. Tu n'as pas la même impression ?

J'avais peut-être tort de penser ainsi ? Sans doute qu'ils avaient commencé ainsi eux aussi. Mais on était en guerre et il fallait accepter toutes les marques de bonnes volonté.

- Pourquoi ferions-nous une bêtise ? Et même si c'était le cas ils ne peuvent pas nous destituer. Je pense que tu es un peu parano mon frère.

Je n'étais pas à l'aise parmi les membres du conseil, mais je ne les pensais pas non plus foncièrement méchants.